Scrivener, pour la rédaction universitaire

Si comme moi vous êtes en master, il y a de fortes chances pour que vous ayez à écrire un mémoire au cours de cette année universitaire, ou lors de la prochaine. Je voulais aujourd’hui vous faire part d’un outil qui m’a beaucoup aidée ces derniers mois, et qui j’espère pourra vous être tout aussi utile.

J’ai, dès le début, eu énormément de mal à m’organiser, et à garder les idées claires dans mes recherches – le jugement aux assises, la psycho-somatisation, le stress, bref. Cela fait quelques mois que j’ai redécouvert Scrivener, un logiciel de traitement de texte et de prise de notes. Je dis bien « redécouvert », tout simplement parce que je le connaissais depuis des années mais uniquement en tant qu’outil de création littéraire ; je l’utilise désormais quotidiennement dans la rédaction de mes travaux universitaires.

Quels avantages ? Quels inconvénients ?

Un logiciel de traitement de texte payant, ça peut paraître un chouia superflu lorsque l’on possède déjà les suites classiques des logiciels de PAO – genre Word, comme c’est mon cas. Pourtant, après des mois d’utilisation, je ne regrette pas ce maigre investissement (en comparaison aux dépenses engendrées par mes voyages d’études, par mes nombreux PEB et achats d’ouvrages scientifiques) ; d’autant plus qu’une réduction étudiante est disponible.

À mon sens, le principal avantage de Scrivener est de me permettre de centraliser toutes mes notes ainsi que les paragraphes que j’ai déjà rédigés dans le même fichier. Et à l’intérieur même de celui-ci, la possibilité d’afficher plusieurs feuilles simultanément (horizontalement ou verticalement) dans la même fenêtre, est quelque chose de très pratique pour moi – je peux ainsi retourner chercher dans mes notes des informations extraites d’ouvrages ou d’articles de recherche, puis les insérer dans le développement de mon raisonnement dans ma feuille de rédaction.

Autre avantage : un vrai volet d’organisation dans la colonne de gauche, qui permet de retrouver facilement et rapidement ses notes. Personnellement, j’y ai créé plusieurs catégories :

  • un dossier contenant tous les rendus que j’ai envoyé à ma directrice de recherche
  • un dossier regroupant tous mes fichiers « de base » (bibliographie, notes et idées en vrac, ébauche de plan, etc.)
  • toutes mes notes d’ouvrages et d’articles, classées par type de publication (articles, catalogues d’exposition, chapitre d’ouvrage scientifique, etc.)
  • les différentes parties de mon mémoire que j’ai déjà rédigées

De même, sur la droite de la fenêtre du logiciel, se trouve une seconde colonne qui permet de noter des commentaires, mais aussi et surtout, elle regroupe les notes de bas de page que l’on peut directement insérer dans le texte – et elles sont conservées telles quelles lors l’exportation des fichiers sous format « docx. » classique (ou tout autre format, d’ailleurs) ; ce qui, à mon sens, permet de gagner du temps non négligeable.

 

Petit bémol personnel

Avec le temps, j’ai commencé à éprouver une certaine difficulté à écrire avec l’interface du logiciel – je suis bien trop habituée à Word, sur lequel je me sens et me sentirai toujours plus à l’aise. À cela s’ajoute une restriction de mobilité de travail, dans le sens où je ne peux pas installer Scrivener sur un poste informatique de la bibliothèque universitaire, et je me retrouve donc obligée de travailler exclusivement sur mon ordinateur personnel, sans emporter mon mémoire avec moi dans ma clé USB. Bien évidemment, cela ne me convenait pas – d’autant plus que je suis du genre à avoir besoin de changer d’environnement de travail pour ne pas ralentir et m’embourber dans ma rédaction.

Par conséquent, je suis revenue taper mon mémoire sur Word, tout en gardant la centralisation de mes notes dans Scrivener. Et depuis peu, j’ai encore migré vers Google Docs qui garde une possibilité de mobilité encore plus grande à mon sens ; les documents sont accessibles directement en ligne, et je n’ai pas à courir constamment après ma pauvre clé USB.

Après 30 jours d’essai gratuit d’utilisation, j’ai finalement choisi d’acheter le logiciel parce que je savais que je l’utiliserai autrement après avoir fini la rédaction de mon mémoire. Comme je l’ai écrit plus haut, Scrivener est également un logiciel de création littéraire et j’ai bien l’intention de m’en servir pour mes projets personnels d’écriture (organisation, fiches personnages, etc.).

J’espère que cet article aura pu vous être utile. Connaissiez-vous Scrivener ? Utilisez-vous un autre logiciel d’écriture, que ce soit dans le cadre professionnel et/ou créatif ?

Photos.

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3 Commentaires

  1. Si seulement j’avais connu Scrivener pour rédiger ma Thèse …. Enfin, cela appartient au passé pour moi (youpi) mais je compatis et te souhaite bon courage pour ton mémoire 😉
    J’utilise depuis quelques jours Scrivener (période d’essai également) pour de l’écriture créative « de loisir » (entendre : pour écrire des fanfictions XD )
    J’adore spécialement la colonne d’organisation de gauche, et le fait que l’on puisse écrire en « insérant » son texte n’importe où plutôt que d’avoir des fichiers séparés comme dans Word. Je reste attachée à Word pour l’écriture directe mais l’outil Scrivener est vraiment un atout dans l’organisation et la construction d’un plan !
    J’ai beaucoup l’aspect du tableau avec les épingles. Et Aussi la possibilité d’insérer des images, car j’utilise beaucoup de Moodboards.

    1. Merci pour tes encouragements, j’essaie de m’accrocher 😉
      Et je suis contente que Scrivener te plaise ; j’ai l’impression que c’est un outil assez peu connu dans le monde francophone, en comparaison de sphères plus anglo-saxonnes.