Je suis sous antidépresseur.

La phrase est lancée, posée sur le fond blanc. Comme un aveu, comme une victoire.

J’avais envie de vous faire un long article bien détaillé, avec des conseils, des petites anecdotes de mon parcours personnel. Mais cela me semble superflu, inutile. Inefficace. Concernant mon état mental, j’ai davantage envie d’en faire une sorte d’entrée de journal. Comme une petite confession du soir, au coin du feu. Envie de vous chuchoter à l’oreille mon bonheur et mon excitation à vivre.

Je suis simultanément suivie par un centre spécialisé, ainsi que par une psychiatre. Je n’ai pourtant pas une histoire facile avec les professionnels de la santé mentale. Sauter le pas n’a pas été évident, je craignais la chute. Et pourtant, aujourd’hui, je sais que je suis désormais entre de bonnes mains, bienveillantes. Non seulement je ne me sens plus seule, mais je ne me sens plus jugée non plus. Par les gens pour qui respirer n’est pas une lutte, par les gens qui ne se posent jamais de questions, par les gens sans idéaux et sans éthique, par les gens qui ne savent pas ce que c’est d’être moi.

Mon traitement médicamenteux a révolutionné ma vie. Tout me paraît beaucoup plus fluide, et le temps semble passer plus lentement – je peux faire bien plus dans ma journée, parce que les petites choses du quotidien me coûtent moins de courage, moins d’énergie, moins de concentration. J’ai les idées plus claires, moins brouillées et confuses ; j’ai les envies ambitieuses et vives. Plein de projets qui refleurissent.

Aujourd’hui, je suis productive. Et plus important encore : j’ai confiance en demain.

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